• Clary aujourd’hui : La nature est un luxe

    Clary aujourd'hui : La nature est un luxe

    Le domaine apparaît aujourd’hui dans une distribution très proche de celle qu’il avait au début du XIXème siècle. Clary est de ce fait représentatif de ce que pouvait être un grand domaine agricole provençal : le domaine a gardé une intégrité avec une surface d’environ 160 ha, sur laquelle on peut voir encore toutes les empreintes de son évolution depuis le XVIIIème.

    Cette intégrité globalement conservée met en évidence plusieurs potentiels : botanique, géologique, mais aussi et surtout patrimonial et culturel. L’architecture, les traces de nombreuses activités et les caractéristiques paysagères forment un héritage ethnique exceptionnellement charmant et diffusent une délicieuse ambiance romantique.

    Cette intégrité globalement conservée met en évidence plusieurs potentiels : botanique, géologique, mais aussi et surtout patrimonial et culturel. L’architecture, les traces de nombreuses activités et les caractéristiques paysagères forment un héritage ethnique exceptionnellement charmant et diffusent une délicieuse ambiance romantique.

    Le château possède naturellement un terroir de qualité exceptionnelle qui a fait la réputation de ses produits classés en AOP.
    Le domaine entoure le bâtiment et se développe à flanc de coteaux en direction Nord-Sud sur environ deux kilomètres. Il s’étend sur 160hectares dont 12 hectares de vignes et 2 hectares d’oliviers conduits dans le plus grand respect de l’environnement.

    Les propriétaires perpétuent la tradition de pionnier et d’influenceur raffiné qu’endosse Clary depuis son époque royale. Ils prônent un monde plus respectueux de sa terre et des richesses qu’elle renferme. En mettant en avant la Nature et en sublimant ses fruits ils cherchent à nous rappeler les bienfaits oubliés par l’industrialisation poussée du siècle dernier. Ils font un luxe de l’art de vivre et des richesses de la France et de la plus belle de ses régions : le Sud.

    Les propriétaires perpétuent la tradition de pionnier et d’influenceur raffiné qu’endosse Clary depuis son époque royale. Ils prônent un monde plus respectueux de sa terre et des richesses qu’elle renferme. En mettant en avant la Nature et en sublimant ses fruits ils cherchent à nous rappeler les bienfaits oubliés par l’industrialisation poussée du siècle dernier. Ils font un luxe de l’art de vivre et des richesses de la France et de la plus belle de ses régions : le Sud.

  • L’essor des vins de la Côte du Rhône

    L'essor des vins de la Côte du Rhône

    Le Vicomte de St Priest était un visionnaire, il connaissait le potentiel des vins de la région et savait que Roquemaure était le lieu idéal pour commercer. En effet la ville constituait la plateforme tournante des vins du pays tout entier. En tant que seigneur du Languedoc, il avait pour mission de garantir la qualité des vins de la Côte du Rhône et à surveiller leur réglementation. C’est pourquoi il choisit de construire le tout premier château viticole des Côtes du Rhône, le château de Clary, au sein de ce terroir sacré, prisé par les papes eux même.

    En effet, le père du vicomte, Jean-Emmanuel de Guignard, en tant qu’intendant du Languedoc de 1751 à 1784, puis son fils à partir de 1764, auront beaucoup contribué à faire émerger un vignoble de qualité dans cette région par ratification de nombreux décrets et ordonnances visant à protéger les vins de la côte du Rhône. Ils pratiquèrent une véritable politique d’appellation contrôlée avant la lettre et l’on peut considérer à juste titre que le vignoble du Château de Clary a été le lieu d’expérimentation privilégié qui a contribué à l’élaboration desdits décrets et ordonnances qui furent les socles de la mise en place des cahiers des charges des appellations d’origine contrôlées « AOC » qui régissent de nos jours les Vignobles de France.

    En effet, le père du vicomte, Jean-Emmanuel de Guignard, en tant qu’intendant du Languedoc de 1751 à 1784, puis son fils à partir de 1764, auront beaucoup contribué à faire émerger un vignoble de qualité dans cette région par ratification de nombreux décrets et ordonnances visant à protéger les vins de la côte du Rhône. Ils pratiquèrent une véritable politique d’appellation contrôlée avant la lettre et l’on peut considérer à juste titre que le vignoble du Château de Clary a été le lieu d’expérimentation privilégié qui a contribué à l’élaboration desdits décrets et ordonnances qui furent les socles de la mise en place des cahiers des charges des appellations d’origine contrôlées « AOC » qui régissent de nos jours les Vignobles de France.

    Le domaine de Clary pendant cette période est en avance sur son temps avec une grosse activité liée à la vigne et l’olivier. La vocation agricole du domaine s’affirma très rapidement car 16 ans après l’érection du château, en 1791, sur les 400 ha de forêt initiaux, 120 ha environ sont déjà cultivés. La majeure partie des cultures sont composés de vigne, le négoce du vin assurant les revenus permettant d’acquérir les denrées et fournitures impossible à produire au domaine.

    C’est dans ce contexte de l’essor des vins de la région que Clary deviendra rapidement un domaine viticole dont la réputation ne cessera de croître : le superbe château est un havre de paix où la nature et ses fruits sont cultivés avec une technique aussi maitrisée que respectueuse.

    Il faut savoir que Roquemaure est le berceau des vins de la Côte du Rhône, son port est LA plateforme tournante des vins du Rhône depuis l’antiquité. Depuis le 1er siècle après Jésus Christ, le territoire de Roquemaure est connu pour la qualité de son vin. Pour les anciens, les grands fleuves comme la Garonne et le Rhône étaient qualifiés de « mer » et leurs rives de « côtes ». Le Rhône, frontière naturelle entre le royaume de France et le Saint Empire Romain Germanique, n’avait qu’une seule rive française que l’on nommait donc « La Côte du Rhône ». Roquemaure était le chef-lieu de cette viguerie célèbre depuis le XIIème siècle pour la qualité de ses vins. Son port particulièrement bien placé sur la rive droite du Rhône et protégé par son château acquit ses lettres de noblesse à l’époque de l’installation de la Papauté en Avignon.

    C’est dans ce contexte de l’essor des vins de la région que Clary deviendra rapidement un domaine viticole dont la réputation ne cessera de croître : le superbe château est un havre de paix où la nature et ses fruits sont cultivés avec une technique aussi maitrisée que respectueuse.

    Il faut savoir que Roquemaure est le berceau des vins de la Côte du Rhône, son port est LA plateforme tournante des vins du Rhône depuis l’antiquité. Depuis le 1er siècle après Jésus Christ, le territoire de Roquemaure est connu pour la qualité de son vin. Pour les anciens, les grands fleuves comme la Garonne et le Rhône étaient qualifiés de « mer » et leurs rives de « côtes ». Le Rhône, frontière naturelle entre le royaume de France et le Saint Empire Romain Germanique, n’avait qu’une seule rive française que l’on nommait donc « La Côte du Rhône ». Roquemaure était le chef-lieu de cette viguerie célèbre depuis le XIIème siècle pour la qualité de ses vins. Son port particulièrement bien placé sur la rive droite du Rhône et protégé par son château acquit ses lettres de noblesse à l’époque de l’installation de la Papauté en Avignon.

  • Le miracle de St Valentin : Une histoire d’amour à Clary

    Le miracle de St Valentin : Une histoire d’amour à Clary

    En 1863 le vignoble du château de Clary, comme tout le vignoble européen est ravagé par une terrible maladie arrivée des États-Unis : le phylloxéra. Les temps sont durs pour le château comme pour tous ses voisins. l’Europe a peur pour l’avenir de son agriculture, dont la part dans l’économie est immense…

    La phylloxera est la tristement célèbre maladie du vignoble qui a ravagé l’Europe toute entière à partir de 1863. Aujourd’hui encore le vignoble en garde les cicatrices. Les plants français sont envahis par un insecte, le phylloxera, qui est arrivé des États-Unis par bateau. À Pujaut, le village voisin de celui de Roquemaure,un riche vigneron américain remercie son hôte et ami chez qui il a été invité en lui offrant des plants de vignes de cépages américains nouveaux en Europe.Les plants sont envahis par un insecte, le phylloxera, inoffensif sur les pieds américains mais destructeur pour les pieds européens non habitués.
    La maladie remodèlera entièrement le visage du vignoble européen: pour survivre à l’envahisseur, les plants européens sont finalement forcés d’être greffés à des pieds américains.

    « L’an 1868 le tiers des vignes est mort, de manière à être obligés de l’arracher, ce qui était sans exemple jusqu’à ce jour et jette le pays dans la misère. Les propriétaires sont privés de leurs revenus ; la propriété baisse de moitié de leur prix, et le commerce du vin, le seul de cette ville, se voit compromis. De plus une sècheresse obstinée menaçait de faire périr les bleds. Dans notre voisinage plusieurs les avaient déjà labourés n’espérant rien. La population de Roquemaure désolée s’est tournée vers Dieu… »
    Abbé Gontier, curé de Roquemaure, cahiers de la collégiale, 1868.

    « L’an 1868 le tiers des vignes est mort, de manière à être obligés de l’arracher, ce qui était sans exemple jusqu’à ce jour et jette le pays dans la misère. Les propriétaires sont privés de leurs revenus ; la propriété baisse de moitié de leur prix, et le commerce du vin, le seul de cette ville, se voit compromis. De plus une sècheresse obstinée menaçait de faire périr les bleds. Dans notre voisinage plusieurs les avaient déjà labourés n’espérant rien. La population de Roquemaure désolée s’est tournée vers Dieu… »
    Abbé Gontier, curé de Roquemaure, cahiers de la collégiale, 1868.

    Malgré ce climat morose Marie Richard, la propriétaire de Clary, connu pour avoir la douceur et la beauté d’un paon, accepte de donner sa main à Maximilien Pichaud, un riche commerçant marseillais dont elle était tombée amoureuse. En gage de leur amour devant Dieu Maximilien décide d’offrir un présent à l’église. Il part alors avec son cortège au Vatican et ramène les reliques de Saint Valentin de Terni, le saint Patron des amoureux. Une marque romantique remarquable à l’église et à Marie.

    Le moment de l’arrivée des reliques de St Valentin à Roquemaure coïncida avec la découverte d’une solution au Phylloxéra à Pujaut, le village voisin, en 1868. Les vignerons recommencèrent à entrevoir un futur plus radieux et rapidement on associa le cadeau de Clary à l’église avec ce miracle. Comme si l’arrivée de St Valentin à Roquemaure avait autant plu à Marie qu’à Dieu.
    Depuis les reliques sont sorties à la St Valentin tous les deux ans et le village en liesse fête l’amour, l’amour qui a eu lieu non loin de là, dans un château béni qui a depuis la réputation de porter bonheur.

    Le moment de l’arrivée des reliques de St Valentin à Roquemaure coïncida avec la découverte d’une solution au Phylloxéra à Pujaut, le village voisin, en 1868. Les vignerons recommencèrent à entrevoir un futur plus radieux et rapidement on associa le cadeau de Clary à l’église avec ce miracle. Comme si l’arrivée de St Valentin à Roquemaure avait autant plu à Marie qu’à Dieu.
    Depuis les reliques sont sorties à la St Valentin tous les deux ans et le village en liesse fête l’amour, l’amour qui a eu lieu non loin de là, dans un château béni qui a depuis la réputation de porter bonheur.

    «La ville ce jour était admirable, une foule immense, quinze mille âmes, accourue de toutes parts inondait les rues de la ville pavoisée avec un goût exquis. A chaque pas s’élevaient des arcs de triomphe, on lisait des devises, on voyait des emblèmes des plus gracieux. La procession présidée par Monseigneur l’évêque de Mmes, assisté d’une soixantaine de prêtres a parcouru la ville. Les hommes portaient la chasse du saint. Arrivée sur la place de la Pousterle, une chaire était dressée. Le père Sylvaint a fait le
    discours de circonstance et on a donné la bénédiction de tous et sacrement. La procession s’est remise en marche dans le plus profond recueillement et dans le plus bel ordre. Arrivée à l’église, le corps saint a été placé dans la chapelle qui lui était préparée et qui est d’un goût exquis et d’une grande richesse. Le soir il eut une illumination dans toute la ville et un superbe feu d’artifice a
    été tiré sur la place de la Pousterle où se trouvait la population de tout le canton. Monseigneur l’évêque lui-même a mis feu au feu d’artifice et on a vu St Valentin entouré de lumière s’élever vers les cieux. »
    Labbé Gontier, curé de Roquemaure, cahiers de la collégiale, 1868.

    En remerciement pour ce don, l’église décida en 1869 de faire de Marie et de Maximilien Pichaud la marraine et le parrain de la cloche « Maximilien Marie » installée le 19 mai 1863 dans le clocher de la collégiale de Roquemaure.

    Le blason de Clary est d’ailleurs le symbole de cette belle histoire :

    • Le paon est le symbole de l’amour porté à Marie Richard par Maximilien Pichaud, l’oiseau sacré personnifie St Valentin dont l’amour protégea le vignoble de Clary et ses propriétaires. C’est aussi le symbole de Marie Richard, dont l’animal préféré était le paon, animal qu’on retrouve encore à l’état sauvage dans les bois de Clary!
    • L’anneau représente la bague de mariage, symbole de l’union sacrée qui lia devant Dieu les propriétaires de Clary.
      Le paon St Valentin protège la bague, comme l’amour protège l’union sacrée.
    • Le fer à cheval représente l’héritage agricole de Clary, son caractère porte bonheur est ici le symbole du miracle de St Valentin qui sauva les vignerons du Phylloxéra! Le terroir du château de Clary porte bonheur, le paon St Valentin protège la terre et ses fruits.

    Le blason de Clary est d’ailleurs le symbole de cette belle histoire :

    • Le paon est le symbole de l’amour porté à Marie Richard par Maximilien Pichaud, l’oiseau sacré personnifie St Valentin dont l’amour protégea le vignoble de Clary et ses propriétaires. C’est aussi le symbole de Marie Richard, dont l’animal préféré était le paon, animal qu’on retrouve encore à l’état sauvage dans les bois de Clary!
    • L’anneau représente la bague de mariage, symbole de l’union sacrée qui lia devant Dieu les propriétaires de Clary.
      Le paon St Valentin protège la bague, comme l’amour protège l’union sacrée.
    • Le fer à cheval représente l’héritage agricole de Clary, son caractère porte bonheur est ici le symbole du miracle de St Valentin qui sauva les vignerons du Phylloxéra! Le terroir du château de Clary porte bonheur, le paon St Valentin protège la terre et ses fruits.
  • La naissance du plus vieux château viticole des côtes du Rhône

    La naissance du plus vieux château viticole des côtes du Rhône

    En 1775 l’Intendant Général du Languedoc, le vicomte Marie Joseph Emmanuel Guignard de Saint-Priest, obtint du cousin roi Louis XV qu’il lui cède le fameux bois de Clary, soit environ 400 ha, à l’orée duquel il bâtit avec une vocation viticole son « cher Clary », actuel Château de Clary.

    L’architecture du château est donc typique d’un grand château viticole provençale du XVIIIème siècle : Une Bastide de maitre composant l’élément central du château rattaché à deux cours immenses : la Cour d’honneur et la cour agricole. En extérieur les jardins sont confectionnées par l’architecte royal Jean-Antoine Giral, les Cèdres Atlas qu’il planta sont à présent les rois de Clary, véritables vieux sages immenses, témoins silencieux de 300 ans d’histoire.

    L’architecture du château est donc typique d’un grand château viticole provençale du XVIIIème siècle : Une Bastide de maitre composant l’élément central du château rattaché à deux cours immenses : la Cour d’honneur et la cour agricole. En extérieur les jardins sont confectionnées par l’architecte royal Jean-Antoine Giral, les Cèdres Atlas qu’il planta sont à présent les rois de Clary, véritables vieux sages immenses, témoins silencieux de 300 ans d’histoire.

    Le château est un véritable village :La plupart des cultures se font sur place (soie, fruits, céréales, légumes…) et les activités peuvent assurer une quasi autarcie de fonctionnement (élevage, exploitation du bois, forge, chasse, boulangerie, etc..). Une chapelle est même constituée dans le château avec l’autorisation de l’église, ce qui permettra aux quatre-vingt habitants du château d’éviter de parcourir 11km pour aller prier à l’église de Roquemaure.

    Clary était un lieu de villégiature pour le Vicomte qui venait y chasser, passer ses retraites bucoliques et mondaines. Mais l’objectif premier du Domaine de Clary était de cultiver la vigne et de produire des vins de la « Côte du Rhône ».

    Clary était un lieu de villégiature pour le Vicomte qui venait y chasser, passer ses retraites bucoliques et mondaines. Mais l’objectif premier du Domaine de Clary était de cultiver la vigne et de produire des vins de la « Côte du Rhône ».

  • La chapelle St Agricol

    La chapelle St Agricol

    Aux abords de Clary, visible depuis la sortie d’autoroute A9 n°22, se trouve la chapelle St Agricol, véritable bijou historique et patrimonial de Roquemaure et de l’Église.

    Saint Agricol était un Saint chrétien (630 – 2 septembre 700) qu’on fête le 2 septembre. Il a été le « glorieux évêque d’Avignon », illustre pour le nombre de ses vertus et miracles. Son nom le prédestinait à veiller sur les cultures et, selon les anciennes relations, il était invoqué avec succès pour obtenir la pluie dans les périodes de sécheresse.

    Une chapelle lui fut dédiée à Clary au Xème siècle, elle porta les noms de « chapelle de Saint-Agricol de Albaredo » et de « prieuré de Saint-Agricol d’Albaret ». Il est dit :
    « On dédia une chapelle au Saint à Clary ; on la voit encore aujourd’hui. Autrefois, tous les samedis de l’année, le peuple des alentours y accourait en foule et on y amenait toute sorte de malades, des possédés même, pour obtenir leur guérison par l’intercession du saint. »
    Les petites Bollandistes, Vie des Saints, Tome 10.

    Le miracle de la St Valentin à Clary est aussi lié à l’histoire de la chapelle St Agricol :
    « L’an Mil huit cent soixante huit le tiers des vignes est mort, de manière à être obligés de l’arracher, ce qui était sans exemple jusqu’à ce jour et jette le pays dans la misère. Les propriétaires…… sont privés de leurs revenus ; la propriété baisse de moitié de leur prix, et le commerce du vin, le seul de cette ville se voit compromis. De plus une sècheresse obstinée menaçait de faire périr les bleds. Dans notre voisinage plusieurs les avaient déjà labourés n’espérant rien. La population de Roquemaure désolée s’est tournée vers Dieu et a demandé à grands cris d’aller en procession à la chapelle de Saint Agricol chercher la statue du saint On ne pouvait que se rendre o ce désir si louable. Le dimanche 3 mai; après les vêpres, on a été en procession chercher la statue de saint Agricol et pour la première fois, toutes les femmes, tous les hommes y ont assisté. On se rappelait qu’une pareille procession avait eu lieu en mil huit cent dix sept et qu’une pluie abondante était tombée si bien qu’un grand nombre attendait la pluie qui ne pouvait leur être refusée. En effet, une pluie bienfaisante est tombée le lendemain, quoique le temps fût très serein et régénéra vent contraire. La population reconnaissante s’est transportée toute entière à l’église, et pendant huit jours, plus de cent cierges ont brûlé autour de la statue du saint et le dimanche suivant il a été transporté en triomphe à sa chapelle, parcourant les rues de la ville sous des arcs de triomphe. »
    Abbé Gonthier, curé de Roquemaure, cahiers de la collégiale, 1868.

    La chapelle est aujourd’hui au coeur d’un projet de rénovation pour devenir un centre culturel et artistique mettant en avant notre magnifique région et les richesses qu’elle renferme.

  • Le bois de Clary, un terroir royal

    Le bois de Clary, un terroir royal

    Jusqu’au XVIIIème siècle les bois de Clary sont une possession royale. C’est une immense forêt de chênes, d’arbousiers et d’autres essences rares et typiques de la région comme l’immortelle, le thym, le romarin… C’est aussi le refuge naturel de nombreuses espèces animales : chevreuils, sangliers, lièvres ou encore perdrix, bécasses, chouettes et rapaces. L’intérêt du site est tel que le bois sera de tout temps largement convoité, il s’agit d’ailleurs du seul bois ayant appartenuau roi dans la région.

    Tout autour le fameux plateau de vignes de Vallongue s’est érigé par déforestation des bois de Clary par ses propriétaires entre XVIIIème et le XXème siècle. Le terroir exceptionnel de Clary, entre sol argilo-calcaire avec ses fameux galets roulés par le Rhône pendant des siècles et pelouses siliceuses constituera l’origine et la richesse des vins de la Côte du Rhône.

    Tout autour le fameux plateau de vignes de Vallongue s’est érigé par déforestation des bois de Clary par ses propriétaires entre XVIIIème et le XXème siècle. Le terroir exceptionnel de Clary, entre sol argilo-calcaire avec ses fameux galets roulés par le Rhône pendant des siècles et pelouses siliceuses constituera l’origine et la richesse des vins de la Côte du Rhône.

    L’emplacement de Clary est idéal, si bien que la route principale pour traverser le pays coupe le bois. Le roi peut alors prélever des droits, mettre à rente, encaisser des péages et a droit de justice, de chasse, d’enforestage et de glandage de bois de chauffage sur cette forêt. Les bénéfices sont nombreux.

    Le bois de Clary appartenait alors à la baronnie de Roquemaure, il fut cédé au Comte de Joyeuse en 1573. Sa petite fille, Henriette Catherine de Joyeuse, épouse alors en deuxièmes noces Charles de Lorraine, Duc de Guise. La fille du premier mariage d’Henriette Catherine de Joyeuse épouse Gaston d’Orléans, frère du Louis XIII et oncle du futur roi Soleil. De ce mariage naîtra Anne Marie Louise d’Orléans dénommée « la Grande Mademoiselle. ».

    Le bois de Clary appartenait alors à la baronnie de Roquemaure, il fut cédé au Comte de Joyeuse en 1573. Sa petite fille, Henriette Catherine de Joyeuse, épouse alors en deuxièmes noces Charles de Lorraine, Duc de Guise. La fille du premier mariage d’Henriette Catherine de Joyeuse épouse Gaston d’Orléans, frère du Louis XIII et oncle du futur roi Soleil. De ce mariage naîtra Anne Marie Louise d’Orléans dénommée « la Grande Mademoiselle. ».

    Nous sommes alors en 1762, dans le cadre de l’échange de la principauté des Dombes qui devient française, le roi Louis XV cède sa propriété de Clary à Louis Charles de Bourbon, comte d’Eu, petit-fils de Madame de Montespan et de Louis XIV. Le comte d’Eu la vendra ensuite en 1775 à Marie Joseph Emmanuel de Guignard, vicomte de St Priest et seigneur de la région du Languedoc.